Le bruit dans la restauration collective

Show notes

L'invitée du jour: Sophie Moritel: https://www.linkedin.com/in/sophiemoritel/ Sa société: Quiet (https://getquiet.co/) Votre hôte: Julien Van Hoeylandt https://www.linkedin.com/in/julienvanhoeylandt/ Sa société: nonoise (nonoise.club)

Takeaways

  • Le bruit de la vaisselle est un problème sous-estimé.
  • Quiet a reçu de nombreux témoignages après son passage à M6.
  • La vaisselle silencieuse améliore l'environnement sonore dans les cantines.
  • Sophie a rejoint Quiet pour avoir un impact positif sur le quotidien des gens.
  • Le développement de la vaisselle a nécessité sept ans de recherche.
  • Le bruit affecte la concentration et le goût des enfants à la cantine.
  • Quiet vise à atteindre 1 million d'euros de chiffre d'affaires d'ici deux ans.
  • La vaisselle est fabriquée en France, avec une vision d'expansion internationale.
  • Le marché de la vaisselle en restauration collective est estimé à 40 millions d'euros par an en France.
  • Sophie encourage les auditeurs à sensibiliser leur entourage à la problématique du bruit.

Chapitres 00:00 Introduction au bruit et à Quiet 02:42 Présentation de Quiet et de ses produits 05:00 Motivations et parcours de Sophie Moritel 06:52 Développement et défis de la vaisselle silencieuse 09:53 État actuel et chiffres de Quiet 14:09 Ambitions et perspectives de croissance 16:02 Impact du bruit sur la restauration collective 20:40 Stratégies de financement et levée de fonds 25:57 Développement de nouvelles pièces de vaisselle 27:22 Analyse du marché de la vaisselle 28:50 Production locale et internationale 30:28 Propriétés du matériau et ses usages 32:11 Engagement des auditeurs et sensibilisation 34:27 Démonstration de la vaisselle Quiet 35:49 Défis de l'entrepreneuriat et équilibre personnel 40:45 Exploration des solutions anti-bruit 44:39 Conclusion et perspectives d'avenir

Autres épisodes cités dans l'épisode: Sarah Tancell, Consultante en neurodiversité (EN) https://www.youtube.com/watch?v=L8ea7pSmXe0&t=664s Damien Demoor, Greenov sur la bruit sous-matin (EN): https://fighting-noise-podcast.podigee.io/12-greenov-underwater-noise-pollution-ocean Helena Jerome, Safehear, sur le bruit dans l'industrie (FR): https://fighting-noise-podcast.podigee.io/5-safehear-louis-noise-and-communication-shopfloor

Show transcript

Julien (nonoise.club): C'est le soir, mes enfants sont couchés et je range le lave-vaisselle. Le bruit de la vaisselle qui s'empile fuse à travers la maison. Mes oreilles s'irritent et je prédis pour que mes enfants ne se réveillent pas. Une anecdote complètement anodine. Mais si vous passez l'échelle à l'échelle dans la restauration collective, dans les écoles, dans les entreprises, le bruit de la vaisselle fait partie de ces fléaux complètement anodins. mais qu'on laisse passer par défaut. Vous la connaissez peut-être car elle a déjà pitché avec brio les assiettes Quiet sur M6 dans Qui veut être mon associé en mars dernier. J'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui Sophie Moritel. Salut Sophie.

Sophie: Bonjour Julien.

Julien (nonoise.club): Merci beaucoup d'être dans ce podcast, ça me fait très plaisir de te recevoir. Première question, simplement, je parlais de cette émission. Est-ce qu'il un avant et un après qui veut être mon associé sur M6 ? Un avant-après, passage télé.

Sophie: Oui, merci de m'accueillir en introduction. Il a un avant et un après, effectivement. On a vu pour Quiet que les problèmes auditifs étaient beaucoup plus répandus que ce qu'on pensait. On a reçu des milliers de témoignages, aussi bien de personnes qui vivent mal le bruit en cantine, mais aussi des personnes qui vivent mal le bruit au quotidien. Ça nous a beaucoup frappé. tous ces témoignages qu'on a pu recevoir et aussi toutes ces marques d'amour parce qu'on peut le dire on a reçu de nombreuses marques d'amour suite à notre passage parce que notre cause elle touche, elle touche beaucoup et je pense que tout un chacun est vraiment très heureux de voir qu'il y a aussi des entrepreneurs qui se posent sur des problématiques du quotidien qu'on pensait impossible à résoudre en fait. Et pour Quiet il y a effectivement un avant et un après parce que Maintenant, quand on parle de la cause du bruit, notamment dans les cantines, le fait d'avoir eu un passage sur M6 a déjà permis une première éducation de notre public et donc c'est beaucoup plus facile de présenter notre vaisselle plutôt que de devoir faire un pitch très long comme on avait pris l'habitude de le faire depuis quelques mois.

Julien (nonoise.club): Mmh. Pour les gens comme moi qui ne regardent pas la télévision, et pour moi encore, la télévision française n'étant pas en France, est-ce que tu peux repitier sans contrainte télévisuelle, repitier, quiet pour ceux qui ne connaissent pas encore ?

Sophie: Oui, alors chez Quiet, on a développé une gamme de vaisselle silencieuse qui permet d'améliorer les conditions de travail des agents de plonge dans la restauration collective et qui permet également une amélioration de l'environnement sonore pour les enfants dans la cantine, mais aussi pour les personnels dans les cantines de restaurants d'entreprise notamment. La restauration collective, sont tous les établissements qui accueillent du public et à laquelle on sera se confronter un jour parce qu'on va tous un jour dans sa vie soit à l'hôpital soit en maison de retraite soit à l'école tout simplement et donc cette vaisselle Quiet elle est bimatériaux elle est faite en vert trempé et en silicone donc c'est vraiment deux revêtements qui viennent s'épouser l'un et l'autre et grâce à ce revêtement on réduit de 85 % le bruit à l'entrechoquement mais on permet aussi à cette vaisselle d'être antidérapante plus solide

Julien (nonoise.club): Mmh.

Sophie: légère et donc d'améliorer les conditions de travail des agents qui s'occupent de nos enfants, de nos aînés et de nos malades tous les jours.

Julien (nonoise.club): Je rajouterai des photos. Donc, si vous écoutez ce podcast, il faudra sur YouTube pour voir les visuels. Vous regarderez dans les descriptifs de l'épisode tous les liens pour voir tout ça sur le site de Quiet. Sophie, pourquoi toi ? Qui es-tu et pourquoi faire ça de ta vie, ta carrière, te lancer sur ce sujet du bruit et de la vaisselle ?

Sophie: Alors pourquoi moi et pourquoi d'abord cette problématique ? Parce que l'un de mes associés qui était au contact des plonges tous les jours a constaté ce bruit en restauration collective, notamment à l'entrechoquement de la vaisselle. Et comme c'est une personne qui pense solution, il s'est dit il faut développer de la vaisselle silencieuse. il a pris contact avec mon deuxième associé qui lui est physicien spécialiste des ondes et qui donc a accroché au projet et qui a souhaité développer la partie R &D pour trouver une solution. en fait, moi, j'ai rejoint le projet un an après le début de la recherche parce que j'étais déjà au contact de la restauration aussi, je travaillais chez un équipementier de restauration professionnelle et j'avais une vraie question de sens à ce moment-là dans ma vie. Je me demandais... qu'est-ce que ton travail apporte dans le quotidien des gens ? Et j'avais pas de réponse à cette question. Et en fait, quand ce projet Quiet s'est présenté à moi, j'y ai vu un impact immédiat dans le quotidien de nombreuses personnes. Et tout de suite, je me suis dit, OK, je me lance avec eux parce que ce projet me plaît, ils me parlent aussi, bien que je n'étais encore pas très sensibilisée à la question de la pollution sonore à ce moment-là. Je l'ai été très vite... après le début du projet, puisqu'on a commencé en 2018 et qu'en 2020, avec le confinement du Covid, j'ai été frappée par l'importance du silence dans ma vie et de la réduction de la pollution sonore dans mon environnement. Mais ensuite, on s'est lancé pour cet an de recherche et développement avant de sortir une assiette sur le marché.

Julien (nonoise.club): Mmh. phrase anodine, on s'est lancé sur sept ans de R &D, c'est quand même assez dingue, ce qui veut dire que le projet date de 2018. Pourquoi cette vaisselle n'existe que maintenant ? Vous l'avez protégée, vous avez vos patentes, c'est donc votre invention. Mais pourquoi maintenant ce problème du bruit dans la restauration collective existe depuis toujours ?

Sophie: 18, oui c'est ça.

Julien (nonoise.club): Pourquoi c'est le bon moment pour le faire ?

Sophie: Alors, je pense qu'il a plusieurs réponses à cette question. D'abord parce qu'on est aujourd'hui dans un moment de vie où on se pose, depuis quelques années, on se pose la question des méfaits du plastique. Là où le plastique étant une matière plutôt légère et plutôt silencieuse. Ça pouvait apporter une réponse à cette problématique de bruit, tout cas temporairement dans les restaurations collectives pendant les précédentes années. Il y avait aussi la solution de l'assiette en carton, bien que pas du tout écologique ni durable, ça pouvait apporter une solution à la réduction du bruit et donc utiliser du jetable notamment dans les cantines. Et ça se faisait encore l'année dernière dans certains établissements. Et là depuis 2025, il y a eu une interdiction de l'utilisation notamment en France, alors je ne plus si ça s'applique à l'Europe, mais une interdiction de l'utilisation des produits à usage unique, notamment de la vaisselle jetable dans les

Julien (nonoise.club): Je confirme que ça s'applique à

Sophie: C'est pour l'Europe, je ne me souvenais plus. Et pourquoi cette vaisselle, on a mis sept ans à la développer, il y a eu aussi pas qu'une question de protection, mais une question de développement. et de recherche. On aurait pu mettre une équipe 100 fois plus grande de chercheurs sur la problématique. On n'aurait pas été plus vite parce que parfois on est soumis au temps de la science et c'est ce qui s'est produit dans le cas de Quiet. On a été soumis au temps de la science, temps qu'il a fallu pour développer notamment la cohésion moléculaire qu'on a développée entre nos deux matières, donc le verre trempé et le silicone. Et c'est ce qui fait qu'on a mis ensuite 7 ans, on a fait de la recherche pendant 2 ans. Ensuite, on a mis trois ans à développer notre outil industriel et on continue encore de peaufiner de manière industrielle notre ligne de production. Donc, c'est pour cette raison qu'on a mis autant de temps. Et finalement, on s'est posé la question, est-ce que notre vaisselle ne veut pas arriver trop tôt sur le marché ? Est-ce que notre unique est prêt à recevoir une vaisselle comme celle-ci ? Et je pense que là où on a eu de la chance, c'est que...

Julien (nonoise.club): Mmh.

Sophie: On arrive aussi en même temps que ces nouvelles lois, ces nouveaux décrets qui vont vers...

Julien (nonoise.club): qui oblige un renouvellement et une nouvelle réflexion sur la

Sophie: Exactement.

Julien (nonoise.club): Je comprends très bien le time to market, Sophie, la question maintenant, c'est, vous en êtes où ? Parce que tu me disais, 7 ans de R &D, c'est très long, vous avez démarré la commercialisation l'année dernière, je crois ?

Sophie: Oui en septembre

Julien (nonoise.club): Septembre 2024, vous en êtes tout quiet, vous faites quel chiffre, vous êtes, j'imagine en France, c'est une société bordelaise à la base. Donne-moi quelques chiffres pour mieux comprendre ce démarrage.

Sophie: Oui. Oui alors, on a vraiment commencé à commercialiser notre vaisselle sous forme d'expérimentation à partir de 2022. parce qu'on tenait compte des stocks de vaisselle qu'on avait disponibles qui étaient assez faibles. Et on permettait comme ça aux établissements de restauration collective, tout au long de l'année 2023, de tester cette vaisselle qui était finalement assez précurseure sur le marché et de voir si en fait ça confortait les établissements de restauration collective dans leur décision de passer sur une vaisselle comme celle-ci. Ça leur permettait aussi de tester les ressentis et les réactions

Julien (nonoise.club): Mm-hmm.

Sophie: des équipes avant de s'engager sur un marché plus gros. Donc 2023 et 2024, c'est comme ça qu'on a fonctionné essentiellement. Et pour nous, ça a été très bénéfique parce que ça nous a permis de recevoir aussi les ressentis des équipes, de recevoir les ressentis des acheteurs également. Ça a plutôt bien fonctionné comme ça. On a clôturé 2024 avec l'équivalent de 50 000 euros de chiffre d'affaires, ce qui était pour nous un attendu.

Julien (nonoise.club): Mm-hmm.

Sophie: parce qu'on était encore à une phase du projet Quiet en développement sur la partie industrialisation production. donc, c'est que du plus pour nous d'avoir fait ce chiffre d'affaires en 2024. On a vraiment mis la vaisselle en achat sur le marché à partir de septembre 2024 parce qu'on savait qu'on pouvait commencer à vraiment produire. Et depuis, donc là, on a une soixantaine de clients...

Julien (nonoise.club): Mmh.

Sophie: avril 2025 qui nous font confiance. On produit plusieurs pièces par jour et on est encore en train de travailler comme je le disais sur notre chaîne de production parce qu'on a des améliorations à faire. Ce qu'il faut savoir c'est que pour produire une vaisselle quiet on apprend à la produire comme on l'a développé, elle n'existait pas donc le système de production n'existait pas lui-même. Donc on développe encore cette partie-là aujourd'hui tout en arrivant à produire pour fournir nos clients. Mais on a quand même des délais de production, enfin des délais de livraison pour nos clients qui vont de 3 à 6 mois selon la période. On est malgré tout très fiers d'avoir fourni des marchés comme la métropole de Lyon qui a souhaité tester cette vaisselle avec des projets pilotes dans plusieurs établissements scolaires.

Julien (nonoise.club): D'accord

Sophie: et qui est très content du résultat. On a signé également des gros marchés avec des institutions que je ne peux pas citer pour des raisons de confidentialité, mais on a également d'autres métropoles des CHU également qui ont déjà adopté la vaisselle Quiet pour la partie restauration des collaborateurs. Et on étudie la partie restauration des patients maintenant avec eux qui est soumise à d'autres contraintes.

Julien (nonoise.club): Mm-hmm. Tu as esquivé la réponse aux chiffres, mais j'entends... Tu as cité des chiffres pendant l'émission en mars dernier en citant, je crois, 100 000 € de chiffre d'affaires. Finalement, que j'en prends, c'est qu'il une évolution du chiffre d'affaires qui limitée par votre capacité de production encore et que vous avez besoin d'accélérer sur la capacité de production pour être capable de répondre à la mon tante. Si je reparle des chiffres que tu as cités dans l'émission, tu parlais d'un objectif comme de chiffre d'affaires pour l'année prochaine autour d'un million d'euros. et puis une croissance. L'ambition est française, européenne, parce qu'il a pas de limite à votre marché.

Sophie: Oui, exactement. pour revenir sur les chiffres, effectivement, on est très optimiste sur le fait de faire 300 000 euros de chiffre d'affaires cette année. Et effectivement, dépendant de notre capacité de production, on vise toujours 1 million d'euros et 3 millions d'euros les deux prochaines années. Et c'est pour ça que je citais notamment la soixantaine de clients qu'on a là à avril 2025, qui eux vont nous permettre d'atteindre notre objectif cette année et on sera rentable d'ici deux ans.

Julien (nonoise.club): Mmh. D'accord

Sophie: Et pour répondre à la question du marché, effectivement, notre problématique, elle n'est pas que française. Donc, on va aller à l'Europe d'ici l'année prochaine, dans le monde d'ici deux ans, mais on a aussi une ouverture de marché annexe parce que comme notre vaisselle, apporte une amélioration du confort auditif, mais aussi, je le citais tout à l'heure, de l'antidérapant, on s'est très vite aperçu que notre vaisselle, sensibilisait des marchés comme la plaisance ou le véhicule de loisir. donc le camping car, la van life, parce que ce sont des secteurs qui cherchent des vaisselles plutôt légères, antidérapantes. Et si en plus elles ne font pas de bruit, notamment dans les camping cars, nous l'a beaucoup dit, manger dans une vaisselle en verre qui ne pas de bruit quand on se déplace, ce serait un vrai plus. Donc on va aussi s'ouvrir à ces marchés annexes d'ici 2027.

Julien (nonoise.club): Mmh. Mm-hmm. Quelle est l'importance de la gestion du bruit pour ces marchés de la restauration collective ? On en parlait, et chez Nonoz, j'en parle au quotidien, le bruit a des conséquences dramatiques, mais on s'aperçoit que dans notre bulle de personnes qui luttent contre le bruit, on en connaît parfaitement les conséquences. J'imagine que quand tu discutes avec des Sodexo, des Elior ou autres, c'est encore des choses qui sont méconnues. Ou est-ce que finalement le bruit est déjà arrivé aux oreilles des décideurs et les conséquences du bruit notamment.

Sophie: Alors, on s'aperçoit, les années passant, que cette problématique, est de plus en plus au cœur des discussions. Le bruit, notamment dans le milieu scolaire, n'est plus à prouver, aussi bien pour les agents qui génèrent de la fatigue, de l'irritabilité ou même des problématiques beaucoup plus graves d'audition, mais aussi l'impact sur les enfants est immense dans les réfectoires. Je pourrais parler après d'une étude qui vient de ressortir, est très intéressante. Nous, pour la collectivité, on voit qu'il a de plus en plus de sensibilité à cette question-là. Ça peut être une sensibilité personnelle venant de l'acheteur, qui lui-même est plus sensible au bruit ou est convaincu qu'en améliorant l'environnement sonore, c'est un environnement beaucoup plus large qui sera amélioré pour ses équipes. Mais ça peut aussi être... une problématique qui est remontée directement par les équipes et qui du coup va un peu forcer le décideur à s'y pencher. Et je parlais de l'étude, donc c'est une étude, enfin c'est une soixantaine d'études qui a été regroupée, qui traite des interactions intermodales entre l'ouïe et le goût.

Julien (nonoise.club): Mmh.

Sophie: Donc il y a une étude là qui va sortir qui mentionne que la deuxième cause pour laquelle les enfants n'ont pas envie de manger à la cantine, c'est le bruit après la qualité du repas. Donc si c'est la deuxième cause, ça montre que c'est vraiment impactant pour les enfants de déjeuner dans le bruit. Et ces soixantaines d'études là qui ont été regroupées, en fait, elles prouvent que le bruit va avoir une influence, notamment sur le goût, mais aussi sur nos comportements. face à l'alimentation. Donc avec une musique trop forte ou avec un rythme beaucoup trop pressant, on va mastiquer beaucoup plus de fois dans une minute, on va accélérer notre repas et du coup on a un repas qui n'est pas de qualité. Et pour les enfants qui n'ont pas d'autre choix que d'être confrontés au bruit à la cantine, parce qu'on leur pose pas la question, ils ne se rendent pas forcément compte que le bruit vient d'eux aussi.

Julien (nonoise.club): Mmh.

Sophie: parce qu'ils augmentent le niveau sonore en fonction du bruit environnant à côté d'eux, on voit que ça a un vrai impact au-delà, comme je le citais dans l'émission d'EM6, de l'impact que ça peut avoir sur les difficultés que ça génère au niveau de la concentration, le retard, parce qu'en fait certains enfants vont avoir ce besoin de récupérer de manière auditive pendant le temps de classe qui est silencieux. et du coup ça les empêche de se concentrer sur le vrai sujet qu'on est en train d'aborder avec eux qui est l'apprentissage.

Julien (nonoise.club): Oui. J'ai sorti un épisode il a quelques semaines sur une interview de Sarah Tancell qui est consultante en neurodiversité. Finalement, y a une personne sur 7 et dans certains milieux, comme le univers de la tech, ça va jusqu'à une personne sur 4, qui des personnes neurodivergentes. Ça peut être à différents degrés et différentes façons de se matérialiser. mais concrètement des personnes qui ont quand même une certaine inversion au bruit. il ne faut pas oublier que chez nos enfants, il y a aussi beaucoup d'enfants qui ont ces capacités ou ces difficultés de concentration par rapport au bruit. Donc pour reprendre des chiffres, crois que tu parlais d'une réduction du bruit de 85%, c'est ça, entre de la vaisselle normale en porcelaine, j'imagine la plupart du temps. et la vaisselle Quiet. Je comprends tout ça. Je me base aussi sur les éléments que tu as donné pendant cette interview télévisée. Tu parlais, je suis investisseur dans cet univers de start-up, tu parlais des... Je crois que tu as porté préjudice dans l'émission, je pense que tu as gagné en visibilité et en empathie, tu le disais, mais tu n'as pas réussi à convaincre sur les chiffres parce que vous indiquez que vous perdiez de l'argent encore à chaque assiette produite. Le projet est canon, quoi, et j'invite tous les auditeurs, toutes les auditrices à... à s'intéresser à ce produit, sais pas même s'il est disponible en bitouci, ou pas encore, peut-être avec la capacité de production, mais j'imagine que ça viendra. Mais comment retourner ça, cette problématique de levée de fond ? L'épisode est sorti en mars, vous en êtes où votre levée de fond ? Et comment vous allez retourner cette problématique de perte d'argent pour réussir quand même à vous financer et à avancer, parce qu'aucun doute sur le fait que le produit... et sa place dans la restauration collective.

Sophie: Tout à fait. Effectivement, alors ils se sont passé beaucoup de choses depuis le tournage de l'émission parce qu'on a été très vite sur les progrès d'industrialisation et de production de notre produit les six derniers mois. Mais effectivement, quand on a tourné, on perdait de l'argent sur chaque pièce qu'on produisait et c'était aussi un choix qu'on avait fait, c'est à dire qu'on avait fixé un prix qui nous...

Julien (nonoise.club): Ahin.

Sophie: semblait être acceptable pour le marché. Et atteignable aussi pour nous, Infine, une fois nos cadences de production augmentées, nos investissements sur les lignes réalisées et les économies d'échelle générées par la quantité de produits qu'on allait produire. Donc pour nous, c'était un choix tout à fait assumé de parler. D'ailleurs, c'est aussi pour ça que j'ai eu aucun problème à mentionner...

Julien (nonoise.club): Mmh.

Sophie: c'était moins 20 % de marge à ce moment-là. On a fait des choix aussi suite au tournage, parce qu'il se passe quand même plusieurs mois entre le tournage et la diffusion. On est en octobre. Oui. On a fait des choix, et notamment le choix de revoir notre prix public, donc d'augmenter aux coûts de production notre prix public dans l'immédiat.

Julien (nonoise.club): J'imagine. Vous allez tourner quand ? En décembre ? En octobre. D'accord.

Sophie: pour plusieurs raisons. D'abord parce qu'on a choisi d'assumer aussi la valeur qu'on apporte sur le marché, parce que cette vaisselle, apporte une vraie valeur. En plus d'être... Donc d'apporter de la valeur sur la réduction du bruit, est aussi trois fois plus solide. Donc elle permet de réduire les investissements de vaisselle, puisqu'il y a 20 % d'un parc qui est jeté chaque année à cause de la casse. Mais c'est aussi parce qu'on a...

Julien (nonoise.club): Mmh.

Sophie: On a fait le choix de se dire finalement, ces pertes intercalaires qu'on allait générer avec les moins 20 % de marge, préfère les injecter dans l'amélioration de notre production. On a augmenté notre prix de vente depuis janvier. Là, on est passé à 8 euros hors taxe la pièce plutôt que 6 euros hors taxe. Ce qui a été un vrai gap pour nous parce que quand on est convaincu du prix de son produit, c'est difficile d'accepter de l'augmenter.

Julien (nonoise.club): Oui. Mmh.

Sophie: Mais on a aussi un marché et un public qui est très bienveillant et qui ne fait que comprendre, et notamment le fait qu'on ait eu cette transparence dans l'émission. La restauration collective, les professionnels comprennent bien que ce pas durable pour une entreprise de perdre de l'argent, même si nous on avait prévu d'être rentable très bientôt. Donc, aujourd'hui on vend à 8 euros hors taxe la pièce, c'est-à-dire qu'on est à l'équilibre, on ne pas encore de marge. Je disais, on sera rentable d'ici deux ans parce qu'on continue d'investir sur nos outils de production et on part en levée maintenant. On lève à la fois pour robotiser notre industrialisation, enfin notre chaîne de production. On a encore des investissements à faire pour les lignes de production pour pouvoir les dupliquer. que qui dit augmentation des ventes ?

Julien (nonoise.club): Mm-hmm. D'accord, très bien. Oui.

Sophie: dit augmentation des cadences de production et donc à un moment donné quand on fait déjà du 3 8 il faut aussi dupliquer les chaînes de production pour pouvoir produire plus et on souhaite aussi financer cet amorçage à l'internationale. Donc là on part en nouvelle levée de fonds, on était reparti sans investisseur suite à qui veut être mon associé mais je le disais récemment sur les

Julien (nonoise.club): Oui. Parmi les membres du jury, il le rappeler, ont des dossiers très différents les uns des autres, sont très généralistes, et ça ne représente pas le marché de l'investissement. C'est un passage en télé qui a fausse la perception de l'investissement. effet, ce pas parce qu'on n'a pas d'investissement de la part de ces jurés qu'on n'est pas successful derrière. Il faut aussi remettre les choses dans le contexte.

Sophie: Oui, tout à fait. Merci de l'envoi. Et on a reçu, en plus, la suite de notre passage, beaucoup de bienveillance de la part des investisseurs du plateau qui nous ont aussi fait part de beaucoup de retours positifs sur la qualité de notre projet, sur le sens de ce dernier. voilà, on repart en levée et on est très contents de cette nouvelle étape, nouveau chapitre qu'on ouvre aussi.

Julien (nonoise.club): Pardon, je t'ai interrompu.

Sophie: pour quiete, pour aller chercher plus loin, maintenant qu'on est à l'équilibre.

Julien (nonoise.club): Vous cherchez combien ?

Sophie: On cherche 2 millions d'euros, dont 1 million en equity.

Julien (nonoise.club): D'accord, très bien. Quand j'entends le pitch quiet et l'aprométique du bruit, et je prenais l'anecdote très anodine de moi-même qui vide mon lave-vaisselle le soir pendant que mes enfants sont couchés, on ne vide pas que des assiettes. Est-ce que vous avez, avec votre nouveau matériau, la capacité de développer d'autres produits que des assiettes pour finalement couvrir l'ensemble de la chaîne de valeur de la restauration collective de cette vaisselle

Sophie: Oui, ça fait partie de nos projets et on adorerait très vite développer des nouvelles pièces de vaisselle. On a notamment deux pièces de vaisselle qui nous sont très demandées par nos clients dès aujourd'hui. On nous demande souvent, est-ce que vous allez faire des verres ? Et c'est une très bonne question parce qu'en fait, aujourd'hui on a fait le choix de trois pièces, donc on a une grande assiette, une petite assiette et un ramequin, et le verre ne fait pas partie des prochaines pièces qu'on a prévues de développer pour la simple raison que le verre ne s'empile pas dans la restauration collective.

Julien (nonoise.club): ...

Sophie: En fait, nous on a une expérience qui vient du lavage et on a remarqué que le bruit de la vaisselle le plus fort, c'est au moment du rangement de la vaisselle à la sortie du lave-vaisselle, comme celle qu'il à la maison. Sauf qu'en restauration collective, les verres sont lavés à plat et ils sont juste transportés de la sortie du lave-vaisselle jusqu'à l'entrée de la cantine directement. Donc comme on ne les empile jamais, ce n'est pas une pièce qu'on compte prioriser. En revanche,

Julien (nonoise.club): Mm-hmm.

Sophie: Il y a quand même des pièces comme l'assiette à soupe ou le bol qu'on retrouve beaucoup dans soit les écoles soit particulièrement dans les EHPAD, dans les hôpitaux, les cliniques, là où on va avoir trois services par jour, qui sont deux pièces qui sont presque nécessaires. Et donc ça fait partie des objets de notre levée de fond d'aller développer ces nouveaux produits.

Julien (nonoise.club): Est-ce que tu connais la taille du marché, donc la taille des volumes d'achat de vaisselle, peut-être en France, mais je dirais même en Europe, voire au niveau mondial, quel est le potentiel finalement pour Quiet ?

Sophie: Alors, je connais le volume du marché global dans le monde qui s'élève en vaisselle à 850 milliards d'euros. Mais si on reprécise vraiment qu'on segmente énormément le marché de la vaisselle en restauration collective, donc là on est vraiment descendu très très bas dans l'entonnoir. On est à 40 millions d'euros par an.

Julien (nonoise.club): Oui.

Sophie: pour la France.

Julien (nonoise.club): En France uniquement. D'accord. D'accord. Et encore une fois, il n'y a pas de limite à ça. La capacité de production que vous développez sera en France. Vous allez développer une production franco-française ou est-ce que vous fabriquer vos produits à l'étranger ?

Sophie: En France uniquement, oui. Alors aujourd'hui, en fabriquant France uniquement, on a ce souhait de rester en France mais on garde quand même, je le dis comme ça, mais on garde nos chakras ouverts en fait sur la possibilité de fabriquer à l'étranger parce qu'il y a plein de bonnes opportunités. Mais notre volonté, ce serait de pouvoir fabriquer en France pour le marché européen.

Julien (nonoise.club): Mmh.

Sophie: Et ensuite, on se pose la question de comment est-ce qu'on dupliquera quand on partira en dehors de l'Europe, parce que pour nous, ça n'a aucun sens de fabriquer une vaisselle en France si elle est livrée au Canada, aux US, en Australie, enfin de l'autre côté de la planète, ou en Asie. Ça fait partie, en fait, de nos questionnements. Et dans l'émission d'EM6, à la fin, il est mentionné la question du modèle de licence.

Julien (nonoise.club): Au Brésil, d'accord ?

Sophie: C'est une question qu'on s'est posée déjà depuis plusieurs années et ça pourrait par exemple faire partie de nos objectifs pour l'international d'aller licencier notre modèle, notre brevet, notre marque et de faire fabriquer directement, pas forcément par quiet mais en externe pour l'international, outre Europe quoi.

Julien (nonoise.club): Le bruit est un problème mondial, il va croiser dans une grande population. Il a pas de raison à le limiter, non plus à la vaisselle. Vous avez inventé un matériau. Est-ce qu'il a des possibilités de licencier ce matériau pour le vendre à la fabrication d'autres types d'objets ? Ou est-ce qu'aujourd'hui, dans son usage, ça ne fait pas sens de l'utiliser ? Et est-ce ce matériau a également des... propriété d'isolation du bruit. uniquement parce que ça casse la réverbération du bruit quand on superpose deux assiettes. Mais est-ce que ça vient aussi isoler finalement entre le dessus et le dessous de l'assiette ? Ça ne pas sens pour une assiette, ça peut faire sens si on parle d'isolation et donc d'autres types d'objets.

Sophie: Alors, je vais rebondir juste sur ce point-là parce que ça fait sens pour une assiette, parce que la vaisselle quiete, quand on la sort du micro-ondes par exemple, la nourriture qui est à l'intérieur sera chaude, en revanche, la partie silicone de la vaisselle ne sera plus bouillante. Donc ça évite qu'on se brûle, notamment, alors je dis nous à la maison parce que nous on utilise notre vaisselle, mais dans les cantines par exemple,

Julien (nonoise.club): et légers.

Sophie: il y a moins de causes de brûlures pour les agents et pour les enfants quand ils transmettent sur le pass la vaisselle. Donc c'est un point qui peut être intéressant pour la partie isolation, même si ça ne permet pas le maintien au chaud de ce qui est dans l'assiette. Maintenant pour répondre à la question du matériau. Donc le matériau, on l'a développé avec un spécialiste, dont c'est le métier. C'est lui qui a la propriété du matériau.

Julien (nonoise.club): Oui.

Sophie: et on a développé cette recette ensemble et nous, l'utilisons uniquement pour notre vaisselle et c'est le territoire que nous avons d'utilisation de ce matériau-là. Du coup, pour répondre à la question des usages, il y a certainement beaucoup d'autres usages de ce matériau-là, mais dans l'immédiat, ne nous concerne pas.

Julien (nonoise.club): Décu. Voilà, j'entends, Quiet sera un fabricant de vaisselle et sera un fabricant de vaisselle partout dans le monde, certes, mais uniquement pour la fabrication de vaisselle. Après, avec un objectif, j'imagine, B2B, peut-être B2C, quand on a la capacité de production nécessaire. C'est hyper intéressant, je te remercie d'avoir répondu à toutes ces questions. J'aime bien poser deux questions. Que peux-tu faire toi pour... les auditeurs de ce podcast qui vont trouver ça intéressant, qui comme moi vont se dire mais pourquoi j'ai pas une assiette de coyette à la maison pour mon laver celle-le-soi ? Et à l'inverse, que peuvent faire les auditeurs et auditrices pour toi.

Sophie: Alors qu'est que je peux faire moi pour les auditeurs ? leur dire de prendre soin de leurs oreilles, pas grand chose.

Julien (nonoise.club): C'est déjà très bien et j'avoue que c'est la réponse la plus courante à ces podcasts. Prenez soin de vous et de vos oreilles. J'ose espérer que les auditeurs et les auditrices de ces podcasts le font déjà, mais malheureusement, je n'ai pas assez d'auditeurs et d'auditrices pour que ça vienne avoir un réel impact encore. va travailler à ça. À l'inverse, peuvent-ils et elles faire pour toi ?

Sophie: Ce qu'ils peuvent faire pour moi et particulièrement pour Quiet, c'est s'ils sont sensibilisés à cette question du bruit, notamment dans la restauration collective. Déjà prendre conscience que le bruit entoure nos enfants et aussi nos grands-parents dans les établissements de restauration collective qu'ils peuvent fréquenter, mais aussi sensibiliser leurs communes. ou les établissements que fréquentent soit leurs enfants, soit leurs parents, soit leurs grands-parents. Et pour ça, on a mis à disposition sur le site de Quiet un kit qui s'appelle le Kit d'interpellation citoyenne qui permet à tout un chacun d'envoyer un courrier déjà rédigé à sa mairie pour parler de l'innovation Quiet, très simplement, sans prise de partie, juste en disant... J'ai vu cette solution et je pense que ça pourrait vous intéresser vous en tant que mairie de ma commune. Si les auditeurs ont envie de faire connaître cette solution Quiet, c'est le meilleur moyen.

Julien (nonoise.club): On mettra le lien directement sur le directif de l'épisode. pourras m'envoyer le lien. Une stratégie dite bottom-up pour faire remonter le besoin. Ça marche toujours, souvent à plus petite échelle, mais c'est par petites étapes que l'on crée de l'impact. On va terminer ici cette partie questions-réponses. Merci beaucoup, Sophie, pour toutes ces réponses. Et je te propose de passer à la partie discussion. Merci Sophie pour ces premières réponses. C'est hyper intéressant. Première question que j'ai envie de te poser, c'est est-ce que tu peux nous faire un démo en direct ? On n'est pas à la télévision, mais pas besoin d'installer toute une cantine comme tu l'as fait sur le de M6. Mais est-ce que tu peux nous montrer la différence de bruit entre deux assiettes standard et deux assiettes quiet ?

Sophie: Oui, très simplement. Donc notre vaisselle en verre et en silicone. Une vaisselle standard, c'est ça. C'est très bon.

Julien (nonoise.club): Oui, pas trop, parce qu'on va tuer les oreilles de nos auditeurs.

Sophie: Et la vaisselle quiet, c'est ça.

Julien (nonoise.club): Pour ceux qui ne le pas, c'est réalisé sans montage. Ce n'est pas post-produit, c'est le même niveau sonore pour les deux. Sophie, j'imagine, tapé avec la même force les deux assiettes. En plus d'être pas incassable, mais beaucoup plus résistante, vous avez entendu une différence de bruit majeur qui est de l'ordre de 85 %. On disait tout à l'heure. C'est quoi les freins, finalement, au-delà de la partie production ? Ça fait très longtemps que vous êtes là-dedans. Quels sont les freins en tant cofondatrice d'une... C'est ta première entreprise que tu crées toi-même ? Première entreprise.

Sophie: Oui, j'ai été freelance mais ça compte pas.

Julien (nonoise.club): On est d'accord que ce n'est pas la même aventure. C'est donc aussi beaucoup de stress, beaucoup de pression, mais tu t'es mis un projet entre les mains qui est même énorme pour une première création d'entreprise de faire de la R &D sur autant d'années. Quels sont un peu les freins, les pains que tu as de ton côté en tant que cofondatrice ?

Sophie: personnellement.

Julien (nonoise.club): Oui.

Sophie: Je trouve que ce qui est très difficile, j'insiste sur le très difficile, c'est l'équilibre vie personnelle, vie professionnelle. Parce que dans les sept ans de Quiet, j'ai aussi eu deux petites filles qui ont trois ans et un an, qui ont été vraiment au cœur de la création de Quiet, et Quiet a été au cœur de la création de ses enfants, si on peut dire ça comme ça. ⁓

Julien (nonoise.club): Oui. Oui, tu peux tester en direct quand elles seront encore trop jeunes pour être dans les cantines scolaires, mais ça va arriver très vite.

Sophie: mais elles mangent déjà dans la vaisselle quiet. Pourquoi je parle de cet équilibre ? C'est aussi parce que l'un de mes associés est mon compagnon, donc le papa de mes deux filles. Personnellement, je trouve que ça peut être l'un des défis les plus fatigants. C'est certainement le cas pour tous les entrepreneurs, même ceux qui travaillent pas en couple, mais faire une vraie distinction entre...

Julien (nonoise.club): D'accord ? Mm-hmm.

Sophie: la famille et l'entreprise dans des moments où l'entreprise est extrêmement stimulante ou vit des étapes charnières pour son développement. Ça peut être très fatigant, surtout quand on élève des enfants qui sont petits, qu'on ne dort pas des nuits complètes. Je crois que c'est un peu l'un de mes plus grands défis à relever en parallèle.

Julien (nonoise.club): Mmh. C'est bien de le dire, que je pense que c'est... Finalement, on l'entend relativement peu, la gestion, en tout cas en France, mais la gestion de la parentalité et l'entrepreneuriat en parallèle, c'est quand même très compliqué. Souvent, les pères en parlent parce qu'ils ont une forme de fierté à faire les deux, mais la réalité est toute autre. Et oui, en effet, c'est très compliqué. Ça fait sept ans et elle a envie d'abandonner aussi de temps en temps.

Sophie: Alors ça fait sept ans mais on aime bien raconter avec mes associés que si on nous avait dit il a sept ans ça vous prendra sept ans on l'aurait certainement pas fait. Et c'est ce qui nous rend fiers aussi parce que ça veut dire qu'on s'est accrochés pendant sept ans. Et l'envie d'abandonner elle peut tenter de l'un, tenter de gagner l'autre. La chance qu'on a c'est que comme on est trois il y en a toujours deux ou au pire un pour soutenir les autres.

Julien (nonoise.club): Mm-hmm. pour amener

Sophie: Oui, et ça nous aide beaucoup. On est un trio très solide, tous les trois. Au-delà de nos compétences qui sont complémentaires au niveau professionnel, en termes de tempérament et de personnalité, on est très différents, mais on aussi appris à se connaître avec le développement de cette entreprise. Et c'est quelque part la chance qu'on a. c'est que quand il en un pour qui c'est plus difficile, qu'il y a une fatigue physique ou mentale, il y a toujours les deux autres qui l'aident, qui le rattrapent, ou simplement qui légitiment le fait de prendre un break de deux jours si tu en as besoin. C'est ok. De toute façon, on sait que l'entreprise ne va pas chuter parce qu'on a deux jours de break et on est très tolerant avec ça.

Julien (nonoise.club): On est d'accord. Vous êtes 20 dans l'équipe, c'est ça ? Ah, vous êtes 3, d'accord.

Sophie: Non, on est juste tous les trois, les trois associés. En fait, les 20 personnes dont on parle, qui d'ailleurs maintenant se sont bien élargies, ce sont les 20 personnes qui ont participé au développement de Quiet, mais chez nos différents partenaires. Donc, ce soit le CNRS, l'INSA ou les partenaires privés qui ont développé la vaisselle avec nous. Ces 20 personnes qui ont vraiment été staffées sur le développement de ce projet-là. Mais pour l'instant, en interne, on est encore...

Julien (nonoise.club): D'accord. Mm-hmm.

Sophie: que les trois co-fondateurs.

Julien (nonoise.club): Small is beautiful. Ça ne à rien de grandir trop vite et inutilement. C'est aussi très bien de gérer, d'autant plus sur le démarrage de la commercialisation. Je pense que c'est beaucoup plus cohérent et crédible. On est tous les deux dans cet univers du bruit. Tu t'intéressais justement à cet univers que parfois j'appelle la Noisetech même si ça n'existe pas encore comme tel. pourrait aussi appeler ça la QuitTech qui serait plus positif que la NoiseTech d'ailleurs. Est-ce tu t'intéressais à cet univers ? Est-ce que tu as découvert des solutions qui sont aussi hyper intéressantes, peut-être aussi pour les auditeurs et auditrices à connaître, aussi intéressantes que la vaisselle Quiet.

Sophie: Oui, je m'y intéresse de plus en plus avec le développement de Quiet justement aux solutions qui peuvent exister. Au début, ça passe simplement par l'étude de marché et puis après on se rend compte qu'en fait il a beaucoup d'entrepreneurs qui sont sensibles à cette question. J'aime beaucoup le... de Safe Hear que j'ai pris plaisir à découvrir dans le podcast justement de manière un peu plus approfondie. Et c'est marrant parce que j'ai écouté cet épisode de podcast et très peu de temps après je suis allée visiter une usine et je me suis rendu compte que c'était pas la première que je visitais, en revanche c'était la plus bruyante et je me suis rendu compte que l'industrie pouvait atteindre des niveaux de bruit qui étaient absolument abominables. ⁓

Julien (nonoise.club): ... Mmh.

Sophie: là où pour l'instant toutes les usines que j'avais eu la chance de visiter n'atteignaient pas des niveaux de bruit comme celui-ci et ça a renforcé justement ma conviction dans ce projet là.

Julien (nonoise.club): C'est Safe Hear qui fait un boîtier pour optimiser la communication dans les milieux bruyants, les milieux industriels bruyants et optimiser la communication et la transition des voies sur des environnements type 120 décibels qu'on peut avoir beaucoup dans l'industrie, à fait. Super startup, dont nonoise est d'ailleurs rentré au capital il y a quelques semaines. Donc je suis très content, et ce n'a pas été travaillé ou préparé en avance, que tu cites Safe Hear. Est-ce qu'il en a d'autres ?

Sophie: Et oui, effectivement, l'un des projets qui était participant ⁓ au Décibel d'or, participant voir Lauréat des Décibel d'or de 2024 qu'on a remporté nous sur la partie santé au travail, qui est un projet qui a développé, alors tu connaîtras certainement mieux le nom que moi, il me semble que c'est le Quiet sea le nom du produit. qui a développé un système qui vient améliorer l'environnement sonore sous l'eau pour les animaux marins, notamment pour les éoliennes.

Julien (nonoise.club): Oui. C'est Greenov Greenov, vient isoler. J'ai interviewé Damien Demoor son fondateur. Vous retrouvez l'épisode. L'épisode est en anglais. L'épisode avec Helena de Safehear est en français. L'épisode avec Damien est en anglais, puisqu'il touche une cible aussi très internationale et qui vient apporter un isolateur pour notamment le pillage, l'intégration de piliers sous-marins sur les chantiers de construction pour éviter que les ondes viennent se répartir puisque Damien a expliqué qui est d'ailleurs dans l'épisode du podcast, onde sonore sous marine peut voyager jusqu'à 16 000 km. C'est chose de dingue d'aller d'Inde à New York si elle n'était pas arrêtée. a l'Africomilieu en l'occurrence qui vient freiner un peu tout ça. en termes de l'eau, et d'ailleurs c'est le cas pour la plonge, j'imagine, et aussi pour la vaisselle, l'eau est un environnement où l'onde acoustique se propage quatre fois plus vite que dans l'air. Donc à ça que vous avez ça, finalement, vous êtes tous les deux sur le bruit sous-marin ou le bruit sub-aquatique, même si en le coeur, c'est pas exactement la même cible et le même environnement. Ouais, hyper, hyper intéressant.

Sophie: Oui, je trouve ce produit extrêmement intéressant parce qu'en fait, il s'adresse aussi à une population à laquelle on ne pas forcément que sont les animaux marins, notamment pour leur réceptivité aux ondes. voilà, nous, on essaye beaucoup de sensibiliser sur des publics qui sont trop peu connus, qui sont les agents de plonge. Mais finalement, c'est exactement la même chose pour des animaux qui, en plus, eux, n'ont pas la capacité à exprimer leur...

Julien (nonoise.club): pas les baleines.

Sophie: leur potentielle difficulté auditive.

Julien (nonoise.club): Je pense que tu viens de comparer tes utilisateurs et utilisatrices à des baleines. J'espère qu'ils ne le prendront pas mal. Mais on est d'accord qu'il a une population sensible et c'est finalement pour revenir à l'introduction, cette notion, je pense, de bruit anodin que l'on accepte par défaut parce qu'on pense qu'il n'y a pas de solution, il y a des superbes solutions dont la vaisselle Quiet. Sophie, je te remercie vraiment, sincèrement, pour ta participation dans ce podcast. J'espère que...

Sophie: C'est pas ma volonté.

Julien (nonoise.club): J'espère que je pourrai acheter très rapidement de la vaisselle Quiet pour chez moi et que ça se diffusera un peu partout. J'espère que d'ici l'arrivée de mes enfants dans des établissements où ils pourront manger à la cantine, ma grande ayant quatre ans et demi, elle pourra aussi profiter de la vaisselle Quiet dans sa cantine, même en Allemagne, et que ça sera déjà disponible. En tout cas, c'est tout le malheur que je te souhaite que ça soit déjà diffusé à l'international et très vite. Si une personne, ce soit d'un point de vue professionnel, un investisseur professionnel, mais un partenaire potentiellement, un client, souhaite te contacter, quelle est la meilleure façon de te contacter ?

Sophie: je dirais par mail en premier lieu et puis sur LinkedIn aussi parce que je fais une veille assez régulière donc ce sont les deux meilleurs moyens de me contacter.

Julien (nonoise.club): Très bien. je mettrai l'adresse email de Sophie et ton profil LinkedIn sur le descriptif de cet épisode. On va s'arrêter là pour aujourd'hui. J'espère que cet épisode... Merci beaucoup, Sophie. Je vous souhaite le meilleur et merci à toutes et à tous d'avoir écouté, peut-être vu, ce nouvel épisode de Fighting Noise, le podcast de nonoise J'espère qu'il vous aura plu, que vous découvrez encore de nouvelles solutions et que vous continuerez à écouter. avec attention ce podcast s'il vous plaît, n'hésitez surtout pas à donner 5 étoiles sur votre plateforme de podcast préféré, n'hésitez surtout pas à partager, commenter au maximum sur LinkedIn ou autre, YouTube pour donner la visibilité à cette plateforme parce que le combat contre le bruit est un combat collectif et donc on a besoin de tout le monde. Merci beaucoup et à très bientôt.

Sophie: Merci.

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